
Non loin de l’endroit où avait été assassiné, le 1er mai 1308, le roi germanique Albert Ier, sa veuve, la reine Elisabeth de Gorizia-Tyrol, fonda, avec leurs enfants, le monastère double franciscain de Königsfelden. Grâce à la généreuse dotation que lui octroyèrent les fondateurs, le monastère devint, dans la première moitié du XIVe siècle, un important lieu de commémoration. Le prestige de l’ancien établissement conventuel se reflète surtout dans le décor de l’église, dont s’est conservé le remarquable ensemble de vitraux réalisé entre 1314 et 1360. Lorsque les Bernois conquirent l’Argovie, en 1415, Königsfelden tomba sous leur domination. En 1528, la Réforme entraîna la dissolution du monastère. Königsfelden resta le siège du bailli bernois jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, au XVIIIe siècle.